Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul-Sainte-Olive
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Contenu : “Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul-Sainte-Olive”
- Nom
- Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul-Sainte-Olive
- Type
- Architecture religieuse
- Acteur
- Pays
- Tunisie
- Ville
- Tunis
- Adresse
- Avenue Habib-Bourguiba
- Place de l'Indépendance
- Description
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La construction de la cathédrale de Tunis, dont les plans furent élaborés par l’architecte Bonnet-Labranche, débuta en 1892. L’édifice est inauguré en 1897. Les travaux s’étant révélés très coûteux, l’Église dut se résoudre rapidement à vendre les terrains alentour qui furent lotis et à laisser la façade sans tours jusqu’en 1910. La cathédrale n’est pas orientée, car le cardinal Lavigerie, commanditaire du projet, choisit l’emplacement de l’ancien cimetière Saint-Antoine afin que le siège du pouvoir spirituel se dressât face à la Résidence générale, siège du pouvoir temporel. L’édifice est de style romano-byzantin. Le décor de la travée centrale de la façade évoque notamment celui de l’église Saint-Augustin à Paris construite par Baltard dans les années 1860. Son plan est celui d’une croix latine pourvue d’un transept peu débordant. Son volume tripartite est visible dès la façade flanquée de deux tours achevées en 1910 par l’architecte Louis Queyrel. Construites en béton armé selon le système Hennebique, elles sont de plan carré et sont couronnées par un dôme en forme de tiare qui rappelle ceux de l’église du Sacré-Coeur de Montmartre. Trois portes monumentales, placées en arrière d’un porche à trois arches en plein cintre, introduisent dans la nef centrale séparée des bas-côtés par une série de six supports en granit alternant piles cylindriques et piliers cantonnés. La nef ouvre sur la croisée du transept qui est couverte d’une coupole sur pendentifs, éclairée de quatre oculi aux vitraux colorés. À la base de la coupole, court une arcature faite de petites baies aveugles en plein cintre qui reposent sur une corniche à modillons. Les bras du transept, pourvus chacun d’une absidiole au nord, abritent deux chapelles : celle de la Vierge à l’ouest et du Sacré-Coeur à l’est. La travée droite du choeur, couverte d’une voûte en berceau à pénétration, est surélevée de trois marches. Elle se prolonge par une abside semi-circulaire ceinte d’un déambulatoire doté à son extrémité de deux portes donnant sur les bureaux paroissiaux. Quatre colonnes monolithes en granit légèrement galbées et quatre piles cantonnées séparent le déambulatoire du choeur. L’abside, où court une arcature aveugle qui se prolonge sur les bras du transept, est la partie de l’édifice la plus richement ornée à la fois plastiquement et picturalement. Une grande fresque allégorique couvre sa voûte en cul-de-four. Une coursive ornée d’une balustrade en fer forgé et portée par des consoles sculptées file au-dessus des arcades en plein cintre de la nef centrale. Les fenêtres hautes, qui prennent appui sur une série d’arcatures aveugles, sont décorées de vitraux polychromes. Ceux-ci, réalisés par le maître verrier Bessac, ont survécu aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Ils offrent un programme iconographique s’inspirant d’événements ou de personnalités en rapport avec l’histoire de Tunis et de la Tunisie : débarquement de Saint Louis à Carthage (au-dessus de la coursive à droite), saint Eugène évêque de Carthage (bas-côté gauche) ou présentation par saint Vincent de Paul à Richelieu des négociants français esclaves à Tunis (au-dessus de la coursive à gauche). Ce programme s’accompagne de la représentation de saints dont sainte Félicité, martyre romaine (absidiole droite), saint Augustin (bas-côté gauche) ou encore sainte Anne enseignant la Vierge Marie (bas-côté gauche). Source : Saloua Ouerghemmi, Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul_Sainte-Olive dans Juliette Hueber et Claudine Piaton (dir.), Tunis architectures, 1860-1960, Arles : éditions Honoré Clair,Tunis : Elyzad, 2011, p. 200-202.
- Source
- Saloua Ouerghemmi, « Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul-Sainte-Olive » dans Juliette Hueber et Claudine Piaton (dirs.), Tunis architectures, 1860-1960, Arles : éditions Honoré Clair; Tunis : Elyzad, 2011, p. 200-202.
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