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Hôtel du Lac
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Immeuble le Colisée
L'attribution de la construction du complexe du Colisée à l'ingénieur-architecte Salvatore Aghilone, sur des plans dressés par deux architectes français Georges Piollenc et Marcel Royer, demeure incertaine. Le commanditaire de cet imposant immeuble, haut lieu de l'ancienne avenue Jules-Ferry, était Giuseppe Canino, un industriel italien installé en Tunisie depuis 1902. L'édifice, à la façade épurée, caractéristique de la dernière période du style Art déco à Tunis, date des années 1931-1932. Il regroupe des commerces au rez-de-chaussée, des bureaux et des logements dans les étages ainsi qu'une salle de cinéma. L'ensemble est organisé autour d'une cour couverte d'une verrière. Il est traversé par deux passages bordés de commerces, qui lient l'actuelle avenue Habib-Bourguiba à la rue de Marseille. L'immeuble fut célébré à l'époque tant pour ses dimensions que pour son luxe. Au nombre des adresses de la galerie se trouvait celle des illustres photographes orienalistes, Lenhert et Landrock. Source : Immeuble Le Colisée dans Juliette Hueber et Claudine Piaton (dir.), Tunis architectures, 1860-1960, Arles : Honoré Clair, Tunis : Elyzad, 2011, p. 148.
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Ancienne Bourse du Travail
L'édifice, rénové entre 2009 et 2010, est situé à l'extrémité de
l'ancienne avenue Jules-Ferry, à proximité des entrepôts du port de
Tunis réaménagé à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de
la Reconstruction. Ce bâtiment, construit au début des années 1950,
était destiné à remplacer une ancienne bourse du travail datant des
années 1920 et situé rue al-Jazira. Source : Ancienne Bourse du travail dans Tunis architectures, 1860-1960, Arles : Honoré Clair, Tunis : Elyzad, 2011, p. 191.
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Poste centrale
Bâti au début des années 1890, le long de l’ancienne rue d'Italie, l'Hôtel des postes et télégraphes de Tunis est un bel exemple du style que souhaite alors donner l'administration du Protectorat aux constructions de la capitale. L'architecte Henri Saladin utilise un vocabulaire néo-classique sobre. Pour la façade, il s'inspire de réalisations parisiennes dans le style Beaux-Arts : la bibliothèque Sainte-Geneviève, œuvre d'Henri Labrouste, et le bâtiment principal de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Félix Duban.
L'aspect monumental de l'édifice est amplifié par sa localisation. Sa puissante silhouette s'impose dans un quartier composé de rues étroites et d'immeubles modestes, loin des autres bâtiments administratifs.
Sur la façade, on relève des inscriptions et des décors destinés à souligner l'attention que porte le « protecteur » à la culture locale. Dans chaque écoinçon est logé un médaillon décoré par deux symboles de l'islam, un croissant de lune et une étoile. La date de construction portée deux fois selon les calendriers grégorien (1891) et hégirien (1309), est placée sur la frise d'entablement ; enfin les inscriptions « Tunisie » et « France » sont gravées au sommet des pilastres qui encadrent les trois arches de l'entrée.
L'Hôtel des postes est classé monument historique depuis 1992.
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École professionnelle
Cette école voit le jour sous l'impulsion de G. Gaston, directeur de l'Instruction publique, soucieux de rétablir des corps de métiers techniques et spécialisés. Cet édifice de la période de la Reconstruction est hautement symbolique : il a été construit par les étudiants eux-mêmes, encadrés par leurs professeurs. Bernard Zehrfuss et Jason Kyriacopoulos conçoivent les plans sur les restes d'un ancien foundouk occupant une surface de 900 m2.
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Hôtel du Lac