Cour d'une ukala

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Nom
Cour d'une ukala
Pays
Tunisie
Ville
Tunis
Description
L’ukala ou wakala, édifice organisé autour d'une cour et destiné à héberger des commerçants étrangers, désigne plutôt, à la fin du XIXe siècle à Tunis, une construction abritant des populations rurales arrivées depuis peu en ville. Implantée à proximité du quartier franc et dans les zones contiguës au tissu de la ville ancienne, l’ukala constitue au XIXe et au début du XXe siècle une réponse éminente à la nécessité d’un habitat économique pour héberger des populations pauvres, qu’elles soient autochtones ou étrangères. On en trouve plusieurs exemples encore aujourd’hui dans les quartiers de la rue des Maltais, à Qallalin, à Bab Souika, à Hafsia, à Bab el-Khadra. Les ukala des faubourgs et des franges de la Médina s’inspirent directement du schéma du fondouk à cour et à cellules et s’inscrivent au sein de petites opérations foncières. Elles sont constituées d’une cour collective dont les dimensions et la géométrie varient selon celles de la parcelle et peuvent être associées à un petit immeuble de rapport en front de rue. Ces édifices issus de la réunion de deux maisons traditionnelles à cour, de la transformation d’une ancienne grande demeure ou d’un type de bâtiment original associant immeuble et ukala, témoignent d’une architecture aux influences diverses qui a souvent dû composer avec l’existant. Ces ukala « modernes » perdureront jusque dans les années 1930.
Source
Leïla Ammar, « Tunis 1860-1880. La naissance de la ville neuve et de nouvelles formes architecturales » dans Juliette Hueber et Claudine Piaton (dir.), Tunis architectures, 1860-1960, Arles : éditions Honoré Clair, Tunis : Elyzad, 2011, p. 22-23.
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