Entrelacs A
Contenu
- Identifiant
- qallaline_carreaux_0002
- Titre
- Entrelacs A
- Description
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Composition géométrique radiale. Le croisement de pièces blanches, à mode de schéma structurant, et de pièces monochromes en brun, bleu, vert et jaune forme un polygone étoilé à seize branches.
Cette composition reprend le décor d’entrelacs géométriques caractéristique du zāllīğ ou marqueterie de faïence réalisée par les ateliers de la ville de Tunis jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Au XVe siècle, l’emploi de zāllīğ est délaissé en partie suite à l’introduction de la technique de cuerda seca. À son tour, cette production locale de cuerda seca n’aura pas une longue vie et laissera la place à une technique plus rapide et moins coûteuse, celle des carreaux peints des ateliers de Qallaline. Le répertoire de formes commun à ces trois productions est celui des entrelacs géométriques et des polygones étoilés de tradition hispano-maghrébine ou andalouse.
Dès la fin du XVIIe et tout au long du XVIIIe siècle, les carreaux de Qallaline à décor géométrique sont exportés vers les régences voisines d’Alger et de l’Égypte. Ces compositions connaissent une renaissance pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, sous les gouvernements de Muḥammad Bey (1855-1859) et Muḥammad aṣ-Ṣadoq Bāšā Bey (1859-1882), en consonance avec le renouveau éphémère de l’esthétique andalouse ou maghrébine. Ainsi, ce modèle est produit par les ateliers de Qallaline jusqu’à leur fermeture vers la fin du XIXe siècle.
Reprise vers 1910 par les ateliers Chemla de Nabeul, cette composition est réalisée en 12 x 12 cm, et reçoit le nom de « Hatem Slimani ». Plusieurs pièces ont été acquises par l’Office de la Tunisie. Offerts au Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie de Paris, ces carreaux sont conservés aujourd’hui au Quai Branly. Plus tard et tout au long du XXe siècle ce modèle va être très courant dans la production historiciste des ateliers nabeuliens. - Période
- Regence ottomane de Tunis
- Date de création
- XVIIe - XVIIIe siècles
- Références bibliographiques
- CLARA ILHAM ÁLVAREZ DOPICO, La céramique architecturale tunisoise des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Un exemple illustratif : Le palais beylical du Bardo, DEA, Université Paris IV – Sorbonne, 2002, pp. 99 et 101, cat. nº 17.
- CLARA ILHAM ÁLVAREZ DOPICO, Qallaline. Les revêtements en céramique des fondations beylicales tunisoises du XVIIIe siècle, thèse de doctorat, Université Paris IV – Sorbonne, 2010, pp. 477-478, cat nº 4.
- JEAN COURANJOU, Les carreaux de faïence importés pour le revêtement décoratif architectural de la Régence turque d’Alger (1518 – 1830), précédé du Traité des assemblages, Alger, en cours de publication.
- WIDED MELLITI, La céramique de revêtement mural dans la médina de Tunis. Qallaline et céramique importée, XVIe – XIXe siècles, thèse sous la direction d’Adnan Louhichi, Université de Tunis, 2009, p. 9, nº CQ 157a, daté du XVIIe siècle.
- Atelier
- Mots clés
- composition de tradition hispano maghrébine
- composition radiale
- modèle de carreau de répétition
- Lieu de conservation
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Le Bardo, Tunisie, AF [36.80917,10.14056] [id:2472675];
Île de Gezira, Égypte, AF [30.0568,31.22191] [id:346165] - Dar Othman
- Musée national du Bardo
- Palais du Bardo. Musée National de Préhistoire et Éthnographie
- Musée du quai Branly-Jacques Chirac
- Zawiya Sīdī Nasr
- Turbat al-Bey
- Maison Patrimoniale de Barthète-Boussan
- Dar Djellouli
- Relation
- Manifest IIIF
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