Entrelacs F

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Identifiant
qallaline_carreaux_0007
Titre
Entrelacs F
Description
Il s’agit d’une composition géométrique de tradition andalouse qui suit un axe diagonal de symétrie. Le croisement de pièces blanches à mode de schéma structurant et de pièces monochromes en bleu, vert, jaune et brun forme ici un quart de polygone étoilé. Quatre carreaux égaux forment un polygone étoilé noir à huit branches et quatre demi étoiles jaunes à huit branches sur les axes vertical et horizontal. Une variation de ce modèle, moins fréquente, compose une étoile noire à huit branches insérée dans un octogone dessiné par une large bande jaune.
Cette composition reprend le décor d’entrelacs géométriques caractéristique du zāllīğ ou marqueterie de faïence réalisée par les ateliers de la ville de Tunis jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Au XVe siècle, l’emploi de zāllīğ est délaissé en partie suite à l’introduction de la technique de cuerda seca. À son tour, cette production locale de cuerda seca n’aura pas une longue vie et laissera la place à une technique plus rapide et moins coûteuse, celle des carreaux peints des ateliers de Qallaline. Le répertoire de formes commun à ces trois productions est celui des entrelacs géométriques et des polygones étoilés de tradition hispano-maghrébine ou andalouse.
Dès la fin du XVIIe et tout au long du XVIIIe siècle, les carreaux de Qallaline à décor géométrique sont exportés vers les régences voisines d’Alger et de l’Égypte. Ces compositions connaissent une renaissance pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, sous les gouvernements de Muḥammad Bey (1855-1859) et Muḥammad aṣ-Ṣadoq Bāšā Bey (1859-1882), en consonance avec le renouveau éphémère de l’esthétique andalouse ou maghrébine.
Période
Regence ottomane de Tunis
Date de création
depuis le XVIIe siècle et tout au long du XVIIIe siècle
Références bibliographiques
CLARA ILHAM ÁLVAREZ DOPICO, Qallaline. Les revêtements en céramique des fondations beylicales tunisoises du XVIIIe siècle, thèse de doctorat, Université Paris IV – Sorbonne, 2010, pp. 475-476.
CLARA ILHAM ÁLVAREZ DOPICO, La céramique architecturale tunisoise des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Un exemple illustratif : Le palais beylical du Bardo, DEA, Université Paris IV – Sorbonne, 2002, pp. 102-103, cat. 18.
GENERAL ANDRE BROUSSAUD, Les carreaux de faïence peints dans l’Afrique du Nord, 1830-1930, Paris (Librairie Plon), 1930.
CAMPANELLA, SANTO et autres, Maruna, riggiole, laggioni, quadrelle, azulejos, carreaux, tiles. Mattonelle in terracotta maiolicata dal xv al xx secolo, San Martino delle Scale (Officina della Memoria), 2003, p. 62, pièces datés du XVIIe siècle.
JEAN COURANJOU, Les carreaux de faïence importés pour le revêtement décoratif architectural de la Régence turque d’Alger (1518 – 1830), précédé du Traité des assemblages, Alger.
ALAIN et DALIDA LOVICONI, Faïences de Tunisie. Qallaline et Nabeul, Aix-en-Provence (Editions Edisud), 1994, p. 134, fig. c.
WIDED MELLITI, La céramique de revêtement mural dans la médina de Tunis. Qallaline et céramique importée, XVIe – XIXe siècles, thèse sous la direction d’Adnan Louhichi, Université de Tunis, 2009, p. 16, nº CQ 68 et CQ 82, composition datée des XVIIe et XVIIIe siècles.
Apogée du jelliz tunisien « Qallaline » du XVIe au XXe siècle. Carreaux de revêtement mural de demeures tunisoises, catalogue de l’exposition, avril – mai 1995, Tunis (Ministère de la Culture, Centre National de la Céramique d’Art Sidi Kacem Jellizi), 1995, p. 13, fig. 13, 8,5 x 8,5 x 2 cm.
Mots clés
composition de tradition hispano maghrébine
modèle de carreau de répétition
composition avec un axe de symétrie diagonal
Manifest IIIF
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