Quart valencien C

Contenu

Identifiant
qallaline_carreaux_0045
Titre
Quart valencien C
Description
Composition organisée autour d’un axe diagonal de symétrie où s’étale une palmette blanche encadrée par des volutes. L’assemblage de plusieurs carreaux forme un tapis de larges médaillons étoilés.
Il s’agit d’un motif dont l’origine est disputée par les ateliers catalans et valenciens. C’est une composition de longue vie dans la production des ateliers barcelonais, reproduite entre 1685 et 1740. Les ateliers de Valence font des copies de ce motif vers la fin du XVIIe siècle, avec un format caractéristique de 13,5 x 13,5 cm, que l’on retrouve notamment à l’ermite de la Consolation de Corcolilla et au monastère de San Juan de Jerusalén de Gandía. Les carreaux valenciens sont abondamment exportés vers La Habana, Buenos Aires et l’Uruguay. À Tunis, nous trouvons des pièces catalanes au Musée du Bardo et dans les frises du patio de Dār al-Mestiri. Ils se trouvent aussi à Kairouan, dans la zawiya de Sīdī Ṣaḥbi. Mais bientôt ce modèle est repris par e Qallaline et c’est un motif de longue vie dans deux formats: 12 x 12 cm pour les premières pièces et 15 x 15 cm pour les carreaux plus tardifs. Par rapport à la composition d’origine, le dessin est simplifié et la gradation des couleurs a disparu. C’est un modèle très abondant en Algérie – Alger, Constantine et Tlemcen – toutes origines confondues, mais la plupart de carreaux ont une origine tunisienne. Les carreaux tunisois se retrouvent également à Rosette. Au XIXe siècle, ce modèle est inclus au catalogue de la manufacture J. Leclerc (Martres-Tolosane) et les ateliers Fourmaintroux Courquin de Desvres (Pas-de-Calais) en font des copies à une échelle industrielle, toutes deux exportés en Tunisie. Il survit aussi dans la production historiciste des ateliers de Nabeul.
Période
Regence ottomane de Tunis
Date de création
composition reproduite par les ateliers tunisois depuis le dernier quart du XVIIe siècle et pendant les premières décennies du XVIIIe siècle.
Références bibliographiques
ZOHRA AISSAOUI, Carreaux de faïence à l’époque ottomane en Algérie, Alger (Editions Barzakh), 2003, p. 86.
CLARA ILHAM ÁLVAREZ DOPICO, « De Talavera de la Reina à Qallaline. La datation de la production tunisoise à partir des importations de céramique », Atti del IX Congresso Internazionale sulla Ceramica Medievale nel Mediterraneo, 2012, pp. 536-541.
CLARA ILHAM ÁLVAREZ DOPICO, Qallaline. Les revêtements en céramique des fondations beylicales tunisoises du XVIIIe siècle, thèse de doctorat, Université Paris IV – Sorbonne, 2010, , pp. 544-545, cat. nº 57.
FEDERICO CRESTI, « Apporti europei e inediti napoletani nella maiolica di Algeri », Napoli Nobilissima , t. XIX, 1-2 (1980), pp. 175-197, p. 25.
ALEXANDRE LEZINE et CABD AL-RAHAMN CABD AL-TAWAB, «Introduction à l’étude des maisons anciennes de Rosette», Annales Islamologiques, X (1972), pp. 149-205, planche XLIV-B.
JACQUES REVAULT, Palais et demeures de Tunis (XVIIIe et XIXe siècles), Paris (CNRS), 1971, figs. 44, 92 et 128.
Vanités de Faïence. Entre Provence et Languedoc, carreaux de céramique espagnols. XVe – XVIIIe siècles, 18 novembre 2000 / 18 mars 2001, Museon Arlaten, Arles (Musée départementale d’Ethnographie), 2001, pl. 62-2 et pl. 63 .
Mots clés
modèle de carreau de répétition
composition originaire du Levant espagnol
composition avec un axe de symétrie diagonal
Manifest IIIF